Le confinement massif, inimaginable début mars, confronte chacun à son système de vie, à ses croyances et au tragique de la condition humaine. En effet c’est la mort, celles de proches ou bien d’anonymes qui nous ressemblent, qui s’invite, alors que nous faisons habituellement tout pour éviter de la regarder par notre activisme et notre agitation (25 000 personnes, dont 10 000 enfants, meurent de faim chaque jour dans le monde (source Nations Unies). Il est facile de plonger dans l’angoisse, la rage, le désespoir, l’impuissance. Cette restriction massive de libertés a offert à certains un espace de créativité, un désir de rapprochement avec leur famille, une considération nouvelle pour ses voisins, une envie de contribuer, ou l’expérience qu’un certain renoncement peut être positif et à d’autres des comportements « instinctifs » pour défendre sa ration de PQ, dénoncer son voisin qui sort en dehors des heures légales, faire l’inventaire de tous les coupables à condamner dès qu’on sera sorti de ce bazar. Finalement chacun a le choix de « son covid 19 à lui », qui sera une extension exacerbée de sa vision du monde et de lui-même, mais dans laquelle pourront s’ouvrir des fenêtres nouvelles.
« Where you put your attention is where you put your energy” (Joe Dispenza). Ce virus volatile peut venir nous rencontrer à n’importe quel moment et il vaudra mieux avoir un système immunitaire au top. Je suis stupéfait que, dans les discours officiels, ce point capital soit passé sous silence, encourageant la culture du médicament et de la déresponsabilisation devant sa santé. Je vous joins un point très documenté de Jacques Dechance: face aux coronavirus. En fait toutes les nourritures physiques, émotionnelles, intellectuelles et spirituelles que nous ingurgitons sont capitales. Un effet nocebo de la contemplation sans fin d’images de souffrance et de douleur est par exemple observé (voir ce lien).
Pour garder son intégrité, il me semble important de relativiser toutes les informations auxquels nous accédons : comparer les chiffres à d’autres permet de mesurer leur impact tout comme regarder ce que cette crise permet en termes environnementaux de réduction de la pollution et de préservation de la vie. Et aussi de s’interroger sur les biais des différents « experts » qui tirent leur savoir du passé, alors que là nous avons une situation inédite, et sur les « espaces intérieurs » à partir desquels s’exprime tout un chacun sur les réseaux sociaux : est-ce celui de la paix, de l’amour, de l’ambition, de la vanité, de la colère, de la peur… Et questionner des évidences : n’est-il pas préférable pour une personne en mode survie dans un EHPAD de quitter cette vie ? Je parle en connaissance de cause, ma mère ayant survécu ainsi pendant 30 mois…Voir le point de vue de André-Comte Sponville que je partage largement
De mémoire mais je peux me tromper, toutes les grandes révolutions collectives « sociales » ont abouti au même résultat : le remplacement d’une classe dominante par une autre classe dominante (l’aristocratie par la bourgeoisie ou le Parti). Ce processus semble immuable. Il est latent dans beaucoup de propos, il y a les “bons et les méchants” : remplaçons les “méchants” (les autres!) par les “bons” (nous!) et ça ira mieux … Vous en êtes sûrs?
Je milite plutôt un travail intérieur, individuel, de conscience, de discernement qui nous amène à changer nos comportements, qui vont à leur tour changer le monde. Cette fameuse phrase de Gandhi “sois le changement que tu veux voir dans le monde” trouve ici toute son actualité.
Je rêve qu’on ne parle plus de burn out en entreprise car le travail aura trouvé une juste place, Je rêve que nous réduisions notre consommation à ce qui nous nourrit vraiment. Je rêve que nous continuions à applaudir les « anonymes » autant que les « vedettes ». Entre autres…
C’est pourquoi il est crucial de garder son intégrité en ce temps de crise, c’est un socle pour construire ensuite…
Merci pour cet article plein de bon sens et qui fait tellement de bien à lire !
Merci Thierry, oui le bon sens, c’est ce que nous cherchons tous!!!
Le sens… signification et direction à la fois. Et il émerge peu à peu, en levant les voiles intérieurs. Merci Philippe pour ce bon moment. J’allais dire beau…
Merci Véronique, j’aime bien intégrer aussi “sensation”, nos sens, si dépendants de nos émotions…